Dans une parcelle traversante en cœur d’îlot, ce projet à l’abri de la rue et des regards s’est construit de façon à créer des continuités végétales avec les jardins voisins pour favoriser couloirs de biodiversité et îlot de fraîcheur dans une ville qui se densifie.
Le projet se dessine par le vide et par ses espaces paysagers. Le plein en est la résultante. Le bâti, en couture, s’adosse aux nombreuses héberges existantes, s’enroule autour des jardins et délimite deux cours continues à rez-de-chaussée sur lesquelles se tournent les logements, prolongés chacun par un balcon. La variété des hauteurs des héberges qui bornent la parcelle donnent l’échelle du bâti et la typologie de l’habitat, allant de la maisonnée de logements individuels superposés à R+1 au collectif à R+5.

Une ambition forte de ce bâtiment était de porter un système constructif biosourcé dans une parcelle contrainte par les accès et la densité bâtie environnante. La structure bois en façade - poteaux - planchers à partir du R+1 permet, en plus de sa valeur écologique, une préfabrication et un montage sur site réduisant les nuisances. Seul le socle en rez-de-chaussée a été réalisé en béton pour répondre à des problématiques de vibrations vis-à-vis des locaux RATP avoisinants.
La structure sans voiles porteurs intérieurs permet un maximum d’évolutivité des agencements intérieurs pour adapter continuellement les potentiels du bâti aux besoins des habitants. Les voiles de façades sont réalisés en murs à ossature bois avec complément de doublage intérieur, alors que la structure intérieure est réalisée en poteaux et poutres en bois et planchers CLT. Enfin, les séparatifs de logements en cloisonnement sont quant à eux non structurels pour permettre une évolution infinie des appartements dans le temps.
La matérialité est complétée par la réutilisation des pavés existants dans les cheminements paysagers.